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22/05/2011

Compte-rendu des rencontres du 18 mai 2011 avec les ARS : Alsace et Lorraine

COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE DE STRASBOURG AVEC L'ARS POUR LA REGION ALSACE

 

En solidarité à leurs collègues manifestant devant l’Assemblée Nationale à Paris, une centaine de psychologues de toute l’Alsace, des différents centres hospitaliers, du conseil général, de diverses associations publiques et privées ainsi que des libéraux et des étudiants, se sont retrouvés devant l’Agence régionale de la Santé (ARS) à Strasbourg pour exprimer leur colère contre l’attaque de leur profession et plus particulièrement leur indignation contre le décret qui statue sur le titre de psychothérapeute.

Une délégation de 12 psychologues, dont plusieurs signataires du Manifeste des Psychologues Hospitaliers, accompagnés par 2 membres de la CGT des HUS a été reçue par Tayana Kirstetter, responsable du pôle de santé et organisation des soins de la ville et Hélène Bergeau, conseillère pédagogique chargée du dossier du décret.

Nous avons pu exprimer notre grande inquiétude face aux dérives actuelles concernant le métier de psychologue, qui, en plus du décret qui produit un nouveau métier, celui de psychothérapeute « au rabais », est frappé par une circulaire qui enlève le temps de formation nécessaire aux contractuelles. Face au sentiment d’injustice que donne le décret, donnant  d’office  le titre de psychothérapeute aux psychiatres alors que les psychologues doivent avoir recours à une formation supplémentaire à la psychopathologie au même niveau que les médecins, l’ARS prend acte des nombreuses incohérences de ce décret et  a assuré qu’elle allait faire remonter nos observations à la DGOS.

L’ARS Alsace n’a pas encore constitué ses commissions régionales, d'agrément et  d'inscription (CRA et CRI). Elle a été sollicitée par de nombreuses institutions de médecins, de psychologues et de psychanalystes. Les commissions seront définies le 31 mai.

Nous remercions la CGT, celle des HUS qui a organisé cette rencontre et nous a accompagné dans cette journée ainsi que celle du Conseil Général qui a produit les banderoles. Christian Gauffer psychologue à la CUS et représentant national de la CGT était présent aussi.

Vous pouvez aussi consulter le blog PsyCHE qui essaye de centraliser un certain nombre d'informations concernant les psychologues dans la région :

http://psyche.hautetfort.com/

 

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 COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE DE NANCY POUR LA REGION LORRAINE

 

 (Cliquez sur le titre)

20/05/2011

Actualité de l'ARS Alsace 18 mai 2011

Titre de psychothérapeute

Seulement 30 candidats ont remplis un dossier à ce jour, et aucune des 2 commissions n'est encore constituée!

Source : les représentantes ARS qui ont reçu la délégation constituée de 9 psychologues à la cité administrative de Strasbourg, siège de l'ARS Alsace lors de la journée de manifestation du 18 mai 2011.

Ceux qui ne demanderont pas le titre d'ici demain 22 mai 2011* ne seront donc pas isolés. 

*La date limite a curieusement été reprécisée seulement aujourd'hui ce qui au dela de la pression que cela met à certains collègues dans l'incertitude montre que même pour rendre un dossier incomplet il est un peu tard. Sans doute est ce bien un signe du destin que la marche à suivre est bien le boycott de ce titre, et le refus de la validation de ce nouveau métier rabaissant et du fliquage supplémentaire qu'il instaure, même pour les grands pères.

Troublant!

Les psychologues manifestent auprès des ARS pour s'inquiéter de la création du titre de psychothérapeute, croyant avoir des délais pour le demander jusqu'au 30 juin 2011 comme précédement annoncé, on apprend le lendemain de source officielle que la date de clôture redevient le 22 mai 2011;

Comme si le pouvoir voulait accélérer les choses et accroître les inquiétudes des psychologues, alors que dans le même temps on nous donne des assurances de la réécriture de ce décret.????

Faut-il se précipiter pour demander le titre? Le décret en passe d'être annulé

Ci-dessous un communiqué du SNP.

Mobilisation des psychologues ce 18 mai 2011

Le ministère s'engage à la réécriture de l'annexe du décret mais restons mobilisés et vigilants.

18 mai 2011 Les psychologues se sont mobilisés à Paris où nous étions 500 devant l'assemblée nationale et en régions devant les ARS.

Une délégation composée de représentants des organisations SNP, FFPP, UFMICT-CGT, UNSA, SIUEERPP, SFP (la CFE-CGC et le Réseau excusés) a pu rencontrer des parlementaires et leur expliquer que le décret relatif au titre de psychothérapeute ne respectait ni l'esprit de la loi ni les psychologues et leur formation.

Tous nous ont assuré qu'ils écriraient au ministre. En effet, pour les députés du groupe socialiste comme pour celui du groupe UMP, l'abrogation du décret est incontournable.

La DGOS rencontrée le matin, dans le cadre d'un rendez vous donné à la FFPP qui avait convié SFP et SNP à se joindre à eux, nous a assuré que le ministère s'engageait à la réécriture de l'annexe du décret.

C'est la première fois que le ministère reconnaît la nécessité de cette réécriture qui pourrait intervenir d'ici  le mois de novembre. Ceci est une grande avancée mais nous devons rester mobilisés et vigilants. Nous avons maintes fois été échaudés, croyant avoir été entendus... Nous demandons à voir.

Notre recours commun devant le Conseil d'Etat suit son cours. Notre réplique va prochainement être adressée au Conseil d’Etat par l'avocat.

Pour les psychologues, pour la profession et en conséquence pour le public, il faut gagner, ne faiblissons pas et restons unis.

18/05/2011

On a bien droit à un peu de divertissement!

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13/05/2011

Communiqué du Collectif des Psychologues Hospitaliers

Cher(e) collégue


Voilà le dernier communiqué du collectif pour le 18 mai.
Nous vous proposons, pour le travail d’explication aux élus et directeurs d’ARS de vous munir du Manifeste (en format word et pdf en pj) et de tout texte adapté qui viendra expliquer notre situation. Vous pouvez vous servir de ceux, publiés ici.

Munissez vous de la liste des signataires que vous pouvez imprimer au nom du collectif ici. (pour obtenir l’ensemble des signataires, vous selectionnez TOUS.
N’hésitez pas à poser les questions utiles pour vos démarches.

JPA, GB, RM, CN, PB

12/05/2011

L'ARS Alsace

Agence régionale de santé - Alsace (ARS)

Site internet

Adresse

Cité administrative Gaujot
14, rue du Maréchal-Juin
67084 Strasbourg Cedex

Qui est responsable du service ?

Directeur général : Laurent HABERT

Directeur général adjoint : Pascal MATHIS

Mises en place depuis le 1er avril 2010, dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), les agences régionales de santé (ARS) se substituent aux agences régionales d’hospitalisation (ARH). Elles reprennent, de plus, les missions des services sanitaires des directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) et des caisses régionales d’assurance maladie (CRAM). En conséquence, les DRASS et les CRAM disparaissent.

Le Collectif des Psychologues Hospitaliers appelle aussi à manifester le 18/05/11

Le Collectif des Psychologues

Hospitaliers

 

à l’origine du Manifeste des Psychologues Hospitaliers, (signé à ce jour par 1900 psychologues), appelle tous les psychologues, le 18 mai 2011 à exprimer leur total désaccord avec la manière dont sont traités les psychologues en leur ensemble, en demandant :


● L’abandon pur et simple de l'article 52 créant ce nouveau titre de psychothérapeute et le décret 2010-534 du 20/05/2010 qui constituent en réalité une attaque contre la profession et la pratique des psychologues. Celui-ci déqualifie gravement les psychologues et leur titre professionnel alors que nous sommes la profession qui exerce en première ligne la psychothérapie, depuis des décennies pour certains, et  qu'il en va de notre mission dans les établissements de santé.


Une formalisation officielle et institutionnelle de ce que la réalité du terrain commande en termes de psychothérapie.


Les nouvelles dispositions introduites par ce décret jettent la confusion en ignorant que ce sont les psychologues qui assurent la grande majorité des soins psychiques, que  leurs soins sont d'une utilité sociale reconnue et plébiscitée par le public, par les concepteurs des dispositifs de soins dans les institutions et apparaissent régulièrement dans les diverses recommandations de l'HAS.

 

Ces dispositions ignorent aussi complètement les efforts de formation post-universitaire poursuivie par les psychologues tout au long de leur carrière, le plus souvent sur leur temps personnel et à leur frais, pour offrir un service de qualité (alors que nos salaires n'ont jamais été revalorisés).

 

Ces dispositions ignorent aussi complètement les nombreuses responsabilités prises depuis quelques décennies déjà dans les établissements de santé et particulièrement en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

 

Enfin, ces dispositions aboutissent à entraîner la disparition du métier de psychologue actuel des  établissements de santé, pour favoriser l’entrée d’un nouveau métier, psychothérapeute, construit sur une logique médicale, conséquence d’une déqualification du métier de psychologue.  JPA, GB, RM, CN, PB

Pour ces motifs,

Le Collectif des Psychologues Hospitaliers

appelle tous les psychologues à soutenir le travail d’explication aux élus et aux directeurs  des ARS sur notre devenir remis en cause gravement,

  en étant présents le 18 mai 2011à 14 heures

à Paris devant l’Assemblée Nationale

et dans chaque région devant les ARS

04/05/2011

InterCoPsyho sur le décret concernant les psychothérapies

Quatrième et dernier Instantanés du jour. Je n’avais rien sous le coude ce matin – même pas l’idée de faire un blog pour InterCoPsychos – tout est arrivé aujourd’hui.

Michel Grollier est Maître de conférences et directeur du département de psychologie de l’UFR de Sciences Humaines de l’université de Rennes II. Il nous donne une lecture très informée à la fois synthétique et détaillée de la question de l’application du décret sur les psychothérapeutes. C’est une lecture de l’intérieur du processus, la première que je lis, puisqu’il fait partie d’une des commissions.
Grâce à lui on y voit plus clair sur la « clause du grand-père », sur la CRI et sur la CRA, mais aussi sur les enjeux de la question.
Jean-François Cottes

* * * * * * * * * * * *

Sur le décret concernant les psychothérapeutes

Ou : ça va être coton

Par Michel Grollier

Directeur du département de psychologie de l’UFR Sciences Humaines-Rennes II

Cette histoire de psychothérapeute provoque des mouvements divers, parfois étranges, et fait sortir du bois pas mal de monde !

La dernière lettre ouverte aux psychologues pratiquant la psychothérapie faite par l’association psychologues aujourd’hui en Maine et Loire, paru dans le journal des psychologue et diffusé largement dans le champ universitaire, est typique : beaucoup de confusions, quelques erreurs, et la revendication d’une formation à la psychothérapie encadrée par le monde médical…
Elle montre l’ambivalence d’une profession, qui, avec le signifiant clinique, pensait se mettre à l’écart. J’ai longtemps travaillé comme psychologue dans le champ psychiatrique, avant de participer à la formation universitaire des psychologues. Et bien j’aurais du mal à définir cette profession, même si je considère qu’elle a su rendre un service conséquent à notre société… J’ai de même participé aux différentes réunions entre universitaires et syndicats, notamment à Paris en décembre, et je peux dire que les avis sont pour le moins dispersés…
Il est clair que l’éthique d’une pratique clinique exige une formation, formation qu’un grand nombre a trouvée auprès d’une association ou école de psychanalyse. Enfin, un grand nombre, je ne peux l’affirmer.

 

Deux évènements

Actuellement donc, suite aux différents textes, deux évènements se profilent.

 

Une période transitoire de un an (à partir du décret de Mai 2010), pendant laquelle les professionnels ayant une formation en psychopathologie (mais pas obligatoirement de titre ou diplôme, à l’appréciation des commissions) et surtout une expérience d’au moins cinq ans dans le champ de la santé ou du social (voire en libéral) peuvent demander le titre a une commission ad hoc constitué par les ARS (les candidats seront essentiellement des psychologues, mais parfois des médecins ou des titulaires d’un des masters de psychanalyse – Paris 8, Paul Valery Montpellier 3, voire des psychothérapeutes qui auront bien du mal à se faire adouber par les commissions). Ils obtiendront le droit d’être inscrit sur le registre national des psychothérapeutes.

L’autre événement est la mise en place des commissions ARS devant statuer sur les demandes d’habilitation des instituts de formation de psychothérapeute. Attention, il ne s’agit pas de formation à la psychothérapie mais de la formation de psychothérapeute, de ceux qui porteront le titre et pourront s’inscrire sur le registre national des psychothérapeutes.

En effet le texte ne légifère pas sur la pratique psychothérapeutique mais sur le titre de psychothérapeute, qui pour l’instant n’a pas d’exercice réservé (ne serait-ce que parce que les psychiatres ont droit de fait à cet exercice).

Le problème qui se posera d’ici quelques années (le temps que les premières promotions de psychothérapeute arrivent sur le marché du travail) concernera les profils de postes que pourront proposer les institutions à vocation thérapeutiques (CMP, CMPP, etc…). Dans quelle mesure les directeurs préfèreront des psychothérapeutes en titre à des psychologues (notamment), connaissant la pression du public sur les éventuelles conditions de moyens dont doivent se doter les institutions pour garantir leur offre de soin ?

Enfin, dans quelle mesure les nouveaux diplômés (en l’état actuel, ceux qui ont moins de cinq années de diplôme) souhaiteront faire cette formation complémentaire pour tenter d’assurer leur recherche d’emploi? Sachant que certains pourront bénéficier d’une réduction sur l’enseignement en fournissant une liste d’enseignement en psychopathologie validé à l’université. Mais sans oublier que la plupart des formations proposées seront payante, et relativement chère (cf. les formations dans d’autres pays, en Italie par exemple!).

 

Le gouvernement supposait que les universités, médecine ou psychologie, prendraient en charge en grande partie ces instituts. Je peux dire, contrairement à ce que certains affirment, que peu de département ou UFR de psychologie envisagent cela. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas, mais cela va à l’encontre de la position historique de ces départements et UFR vis-à-vis de l’acte thérapeutique et son enseignement.
De même si quelques UFR de médecine envisagent ces instituts, cela reste pour l’instant réduit. En fait, tout le monde s’observe, guettant qui partira le premier ! Il existe l’exemple de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologies (EPHEP, http://www.ephep.com/fr/accueil,2.html) de Paris. Cet institut privé, dont le doyen est Charles Melman, et qui est soutenu par l’ALI (association lacanienne internationale) se dit prêt pour demander l’agrément, et se présente comme une possible référence. Cela nous donne déjà une idée du prix, 1000 euros par an sur deux ans pour les étudiants, et 1500 par an pour les professionnels. Donc de deux mille à Trois mille euros pour l’instant. Mais sachez que cela pourra être plus cher, allez voir pour cela les sites de nos collègues italiens !

Dernier point, comment les ARS constituent les commissions ? Eh bien d’abord en s’adressant préférentiellement à des universitaires. Chacune des commissions comprend six membres titulaires et six membres suppléants.

 

La CRA

Pour la commission régionale d’agrément des instituts, elle est composée de six personnalités qualifiées titulaires et de six personnalités qualifiées suppléantes.

Ces personnalités sont nommées pour trois ans par le directeur général de l’agence régionale de santé qui les choisit en raison de leurs compétences dans les domaines de la formation et de leur expérience professionnelle dans le champ de la psychiatrie, de la psychanalyse ou de la psychopathologie clinique, sans qu’aucune des trois catégories de professionnels mentionnées au cinquième alinéa de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée ne soit majoritaire au sein de la commission.
Parmi ces personnalités, siègent deux professeurs des universités spécialisés en psychiatrie, psychologie ou psychanalyse.
Le directeur général de l’agence régionale de santé désigne le président de la commission.
Le mandat des membres de la commission est renouvelable une fois.
La consultation des membres de la commission peut intervenir par tout moyen approprié permettant leur identification et leur participation effective à une délibération collégiale, satisfaisant à des caractéristiques techniques permettant leur transmission continue et simultanée et garantissant la confidentialité des votes lorsque le scrutin est secret.

 

Je peux dire qu’en Ille et Vilaine, j’ai été sollicité en tant que psychologue, psychanalyste et surtout directeur du département de psychologie. Cela m’a permis d’orienter l’ARS vers le professeur Jean Claude Maleval, qui a aussi accepté, et a proposé le professeur Laurent Ottavi, qui a aussi accepté (il fallait deux professeur en psychopathologie). Enfin un autre collègue, psychiatre, psychanalyste a aussi été contacté en tant que responsable de l’association locale des psychiatres. Nous sommes donc quatre titulaires de cette commission à nous connaître un peu, mais je pense que les deux autres titulaires ne seront pas non plus des inconnus. Et nous sommes aussi suppléants dans la commission d’inscription. De fait l’ARS de notre région s’est rabattue sur les signifiants institutionnels basiques, université et associations professionnelles.

La CRI

Pour la commission régionale d’inscription, qui doit traiter dans un premier temps les demandes transitoires, elle comprend six personnalités qualifiées titulaires et six personnalités suppléantes, appartenant à l’une des trois catégories mentionnées au cinquième alinéa de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée, et nommées par le directeur général de l’agence régionale de santé qui les choisit en raison de leurs compétences dans les domaines de la formation et de leur expérience professionnelle dans le champ de la psychiatrie, de la psychanalyse ou de la psychopathologie clinique, sans qu’aucune de ces trois catégories de professionnels ne soit majoritaire au sein de la commission. Ses membres sont nommés pour une durée de trois ans renouvelable une fois.

Les frais de déplacement et de séjour de ses membres sont pris en charge dans les conditions prévues par la réglementation applicable aux fonctionnaires de l’Etat.
La commission s’assure que les formations précédemment validées par le professionnel et son expérience professionnelle peuvent être admises en équivalence de la formation minimale prévue à l’article 1er et, le cas échéant, du diplôme prévu à l’article 6. Elle définit, si nécessaire, la nature et la durée de la formation complémentaire nécessaire à l’inscription sur le registre des psychothérapeutes.
Le professionnel est entendu par la commission s’il en formule le souhait au moment du dépôt de son dossier ou à la demande de la commission.
La consultation des membres de la commission peut intervenir par tout moyen approprié permettant leur identification et leur participation effective à une délibération collégiale, dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 10.
Je rappelle les trois catégories professionnelles concernées pour constituer la commission : psychiatrie, psychanalyse, psychopathologie clinique… Aucun psychothérapeute donc pour l’instant dans ces commissions ! Et les professionnels sont censés être pressentis en raison de leurs compétences dans les domaines de la formation (d’où la présence massive d’universitaires) et de leur expérience professionnelle dans le champ de la psychiatrie, de la psychanalyse ou de la psychopathologie clinique. Vous comprendrez pourquoi les responsables des ARS, qui sont des administratifs, se rabattent sur les institutions basiques que sont les universités ou les associations professionnelles avec lesquelles elles négocient habituellement ! Je ne connais pas encore le détail de la composition de cette commission dans notre région, mais je pense que les mêmes critères ont prévalu.

En fait nous sommes à l’orée d’un changement dont nous ne pouvons anticiper les conséquences. Cela dépendra des acteurs, professionnels, politiques et économiques, puisque les enjeux sont aussi de cet ordre. Mais cela prendra quelques années. A nous de définir une position politique qui puisse servir de point d’appui aux décisions de chacun.

 

Petit plus !

En supplément je vous fournis le tableau des dérogations qui concernent les heures pédagogiques et les stages dans les instituts de formation :

Etant donné qu’il faut un doctorat en médecine, un master en psychologie ou en psychanalyse la plupart des candidats bénéficient d’une dispense.
La base est un minimum de 400 heures de cours et cinq mois de stage (temps plein), cela correspond, pour donner une idée, à une année universitaire et demie, minimum. Reste à savoir que cette base est destinée à ceux qui ne bénéficient pas de dérogations. Donc ceux qui ont un master mention ou spécialité psychanalyse sans être inscrit comme analyste, ou ceux qui ont un master de psychologie sans le titre de psychologue (n’ayant pas la licence de psychologie donc).

Les psychiatres sont donc totalement dispensés.

Les psychologues ayant une formation en psychopathologie clinique : 150 heures de cours minimum et deux mois de stages (TP), donc environ une année universitaire
Les médecins 200 heures de cours et deux mois de stage (TP), idem.
Les psychanalystes régulièrement inscrit dans des annuaires professionnels, 200 heures de cours et deux mois de stage (TP), idem.
Les psychologues sans formation en psychopathologie clinique, 300 heures de cours et cinq mois de stage (TP) donc environ deux années universitaire.

Ces dérogations s’articulant sur les quatre grands axes d’enseignements qui sont :

- Développement, fonctionnement et processus psychique (100 h).
- Critères de discernement des grandes pathologies psychiatriques (100 h).
- Théories se rapportant à la psychopathologie (100 h).
- Principales approches utilisées en psychothérapie (100 h).

Sachant que la dérogation peut scinder des thèmes, par exemple pour les psychologues ayant une formation en psychopathologie clinique, il est demandé : cinquante heures sur les critères, cinquante heures sur les théories et cinquante heures sur les approches !

Cela va être coton de mettre en place des promotions et de conserver une apparente unité à tout ça !!!

 

 

29/04/2011

Le collectif des Psychologues Hospitaliers rencontre Monsieur A. JUNG, député

Monsieur Armand JUNG, député PS du Bas-Rhin rencontre les psychologues du Collectif des Psychologues Hospitaliers, représentés par GB et RM,  le 20 avril 2011.

 

Une précédente rencontre avait déjà eu lieu avec l’un d’entre nous au cours de laquelle un collaborateur du député avait déjà été sensibilisé au dossier, et avait commencé de se mettre au travail dans la rédaction d’une question écrite.

 

Entre temps plusieurs exemplaires de notre lettre aux élus émanant d’autres collègues signataires du manifeste et membres du collectif sont parvenues au député qui n’y a pas vu un manque d’organisation, mais le témoignage de l’importance du dossier.  

 

Armand JUNG nous remercie de cette rencontre qui lui fait découvrir la situation que vivent les psychologues, situation inconnue jusqu’alors.

 

Il nous a rappelé de façon fort judicieuse que l’assemblée nationale étant constituée de groupes politiques on pouvait aussi imaginer une diffusion inverse, du national vers le local, qui conduise à s’adresser aux Présidents des quatre groupes politiques de l’Assemblée nationale pour que ceux-ci fassent redescendre l’info en région. Il nous a fortement poussé à écrire aux quatre présidents de groupe et à aller les rencontrer à l’assemblée nationale.

 

Pour sa part, il appuiera notre demande (dont il souhaite copie) auprès de Jean-Marc AYRAULT président du groupe Social Radical Citoyen à l’assemblée. Armand JUNG attirant notre attention sur le fait que cette démarche auprès des acteurs politiques est  tout à fait de nature à rendre les négociations actuelles avec les DGOS plus fructueuses. Il croit au pouvoir de la représentation politique et nous donne espoir.

 

A son niveau Armand JUNG s’est engagé à poser une question écrite au gouvernement, en particulier à Xavier BERTRAND, question qui paraîtra au JO avec la réponse du ministre. Cette question devrait dépasser la situation générée par le décret et concerner l’avenir de notre profession.

 

En tout état de cause au vu des éléménts que nous lui avons apporté, en particulier le manifeste,  Armand JUNG s’est montré très attentif à la situation des psychologues, posant beaucoup de questions, s’intéressant à la situation paradoxale dans laquelle nous nous trouvons. Il nous a opportunément fait remarqué (exactement de la même manière que le sénateur BILLOUT rencontré par d’autres psychologues corédacteurs du manifeste), n’avoir pas entendu les psychologues beaucoup communiquer sur leur situation auprès des élus. De ce fait nos élus découvrent tous notre situation, et en sont fort étonnés.

 

Nous informons de la prochaine manifestation prévue devant l’assemblée nationale. Monsieur le député nous demande d’ailleurs de l’informer aussi des autres manifestations à venir des psychologues. GB/RM

02/04/2011

Commissions ARS : "ni, ni" contre "et, et"...Pourquoi les psychologues et les psychanalystes doivent boycotter ce titre et ces commissions dont l'irrégularité est double.

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Quoiqu'il en soit de ce qui se réserve pour l'avenir, on voit très clairement dans ce compte-rendu de réunion la main mise opérée par la psychiatrie sur le titre de psychothérapeute et tous ceux qui croiront utile d'en faire appel aux Commissions ARS.

On parle beaucoup des "ni, ni, ni" qui représenteraient un danger, mais jamais des "et, et", de ces cumulards qui occuppent toutes les places et entendent tout contrôler au titre de la psychiatrie. Voyez plutôt :

- le représentant de la FEDEPSY, école psychanalytique de Strasbourg est professeur de psychiatrie,

- la représentante du groupe lyonnais de psychothérapie est psychiatre,

- le représentant de l'Association Lacanienne Internationale est psychiatre,

le représentant de l'Association Lacanienne Internationale Rhône Alpes est psychiatre,

- le représentant de la Société Française de Thérapie Familiale est psychiatre,

- le représentant de l'association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive est psychiatre.

Résultat : au total parmi les professionnels réunis on compte 7 psychiatres (dont 6 ont une double casquette) contre 4 non médecins.

On se demande bien l'utilité de siéger pour ces derniers puisqu'en étant présents ils rendent possible la mascarade de la prétendue parité entre les psychologues, les psychanalystes, et les médecins

Mais le plus grave est que le décret instaure une inégalité de traitement entre les médecins et les autres, disfonctionnement qui se retrouve déjà complètement dans le fonctionnement de ces commissions.

Ce problème de la double casquette n'étant non seulement pas interdit, mais même pas repéré, on aura toujours au sein de ces commissions une disparité qui les rend parfaitement irrégulières.

Autre irrégularité ces commissions contreviennent au principe général du droit qui veut qu'un professionnel soit jugé par d'autres professionnels d'un grade égal ou supérieur. En effet, aucun des psychologues ou des psychanlaystes siégeant dans ces commissions d'habilitation ne peut être considéré comme psychothérapeute lui-même au sens du texte dont ils prétendent pourtant justifier l'application, texte qui ne leur donne à eux-mêmes aucune légétimité pour le faire. C'est donc clairement pour les psychanalystes et psychologues qui ont choisi de siéger une démarche d'autoproclamation tout à fait inadmissible. Car en réalité, ils ne peuvent nullement être considérés comme psychothérapeutes au sens du décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l'usage du titre de psychothérapeute et de son annexe, et par conséquent tant que le décret n'est pas annulé ils ne sont pas fondés à siéger. 

Ils feraient donc mieux de demander cette annulation plutôt que d'essayer de faire appliquer coûte coûte ce décret ridicule et dangeureux puisqu' ils se placent dans l'imposture et l'illégalité en siégeant.

En réalité, ce décret ne cherche nullement à offrir des garanties au public contre les charlatans, mais à faire officiellement de la psychothérapie une branche de la médecine, et des psychothérapies des actes prescriptibles au titre des actes médicaux, tout en étant non remboursables par les caisses comme le sont déjà les actes pratiqués par les psychomotriciens.

Aux oubliettes les recommandations de Freud de la psychanalyse profane pratiquée par des non médecins, aux oubliettes la psychologie, aux oubliettes la philosophie, la psychothérapie  va entrer dans l'ordre de la médecine. Du moins c'est ce que le législateur et l'ordre des médecins appellent de leur voeux. 

Restons à l'écart de cette mascarade, et luttons pour l'annulation de ce décret infâme en boycottant ces commissions!

GB 

 

 

 

29/03/2011

Communiqué du Collectif des Psychologues

Danger imminent !

COMMUNIQUE DU COLLECTIF DES PSYCHOLOGUES HOSPITALIERS

Un Tsunami est annoncé pour la fin du mois de mai : il va emporter la profession de psychologue hors des territoires de santé.

Cher(e)s collègues,
Nous vous appelons à nous rejoindre en signant le manifeste pour faire entendre une autre voix. 1100 personnes, psychologues, soignants, psychiatres, enseignants...ont déjà signé le manifeste des psychologues hospitaliers.

Car nous voulons continuer à faire vivre notre métier de psychologue hospitalier dans le respect de notre formation universitaire en sciences humaines et en conformité avec les responsabilités prises jusque là dans l’exercice des psychothérapies pour une prise en compte de la subjectivité de nos concitoyens et leur souffrance.

Aujourd’hui, nous refusons le démantèlement du métier de psychologue et nous luttons contre la création d’un nouveau métier, psychothérapeute médicalisé avec une compétence restreinte. Seul, le collectif des psychologues hospitaliers adopte clairement cette position.

Comment comprendre que dès le mois de décembre 2010, le SNP appelle à siéger dans les Commissions d’habilitations et dès le mois de mars 2011, il fournisse un formulaire de demande de reconnaissance de 5 ans de pratique de la psychothérapie afin d’obtenir ce titre qu’il dit combattre, idem pour le Siueerpp qui fournit un modèle d’attestation à faire remplir pour bénéficier de ce titre (soi disant pour en montrer l’inutilité, quel défi à l’intelligence des psychologues, quelle discordance entre la pensée et les actes!).
Comment comprendre aussi la politique de la FFPP, du SNP et d’autres qui se précipitent dans les Commissions d’homologation, tout en participant au recours contentieux devant le Conseil d’État contre le Décret relatif au titre de psychothérapeute?

A vrai dire, l'hypothèse la plus plausible est que chacun, luttant pour sa survie en tant qu’organisation représentative, veut prendre le pas sur l’autre afin d'être investi d’un pouvoir de représentation de la profession auprès des pouvoirs publics. Leur lutte n’est pas celle qu’ils veulent bien déclarer, leur objet de lutte n’est pas le notre.

Psychologues, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes et notre rassemblement dans un collectif pour sauver et développer notre profession avec l’espoir que les organisations se réveillent enfin.

Nous vous demandons de vous informer de façon précise sur les nouveaux enjeux de ce titre de  "psychothérapeute” pour notre métier.

Collègues psychologues, adhérents du SNP, de la FFPP, des centrales syndicales, …., vous qui demandez le titre de psychothérapeute, nous vous exhortons à ne pas accepter ce bradage de la profession de psychologue et nous vous demandons de boycotter les commissions d’habilitation et le titre de psychothérapeute, d’envoyer la lettre ci jointe aux députés et sénateurs afin de faire pression pour obtenir l’annulation de ce décret inadmissible. Un peu de courage, nous pouvons obtenir cette annulation, en tout état de cause nous avons jusqu’au 22 mai 2011 pour l’obtenir. Il apparaît bien précipité de collaborer avec ceux qui nient la souffrance psychique de nos concitoyens.

Des artifices ont été mis en place pour cacher le véritable but de la requalification de notre
profession.
● En effet, simultanément à la sortie des décrets réglementant le titre de psychothérapeute,
les nouvelles circulaires “temps FIR et Concours” qui attaquent certes notre métier,
ne sont que des écrans de fumée qui occultent une attaque majeure : la requalification
et la reclassification des psychologues en une profession technicienne para médicalisée
dont les recommandations de bonnes pratiques vont être ordonnée par la haute autorité de
santé.Quand le métier aura disparu, irez vous encore manifester pour défendre le temps
FIR?
● En demandant le titre de psychothérapeute, vous pensiez à juste titre que c’était vous
rendre justice puisque l’usage faisait que c’étaient les psychologues qui exerçaient
principalement les psychothérapies. Ceci est un second leurre, car en demandant le titre,
vous acceptez tout simplement une dégradation de l’offre publique de soins psychiques et
surtout vous participez à mettre en avant et à valider un nouveau métier para-médicalisé
dans le territoire médical en remplacement du métier actuel de psychologue dont l’originalité
était de venir ajouter une plus value aux soins médicaux, mais à coté des soins médicaux,
et non pas sous l’égide de l’ordre médical. Son utilité a jusque là été reconnue et appréciée
par l’ensemble des acteurs du soins, en particulier les psychiatres et paradoxalement la
profession subit les humiliations récurrentes de médecins-rédacteurs, éloignés des lieux de
pratiques, dans leurs rapports faits aux gouvernements.
● Enfin un troisième leurre a été mis en place par le ministère de la santé, face à une agitation naissante des psychologues, le ministère a proposé une négociation sur le métier avec les centrales syndicales. Une première date, le 28 mars 2011 a été avancée alors que la fin du métier est programmée au 22 mai 2011 pour donner naissance au nouveau métier de psychothérapeute. N’y aurait-il pas là une mascarade alors que l’état d’esprit n’a jamais été à la négociation?

Demain les psychothérapeutes qui feront croire qu’ils sont encore psychologues avec une formation sous tutelle de la faculté de médecine seront embauché préférentiellement et notre métier tombera  en désuétude.

Psychologues, interpellons les élus et les citoyens. Des sénateurs que nous avons rencontrés suivent notre démarche.

Nous demandons aux pouvoirs publics une réécriture du décret relatif à l'usage du titre de Psychothérapeute et une négociation afin d’avoir les moyens d’exercer les soins psychiques et les Psychothérapies pour nos concitoyens dans les meilleures conditions institutionnelles de responsabilités.

Collectif des Psychologues Hospitaliers
Signataires du manifeste.
J..P.A; G.B; P.B ; C.N; P.V

18/03/2011

Appel du collectif des psychologues hospitaliers aux centrales syndicales en négociation avec le ministère de la Santé

URGENT
 
Appel du collectif des psychologues hospitaliers aux centrales syndicales en négociation avec le ministère de la Santé
 
En prévision de la réunion du 28/03/11
 
Attendu la non remise en cause par les pouvoirs publics du  Décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l'usage du titre de psychothérapeute  qui pourtant scelle à court terme la fin des psychologues cliniciens formés aux sciences humaines, nous vous demandons à vous, organisations syndicales chargées de la défense de toutes les catégories de personnels de refuser toute poursuite des négociations avec les tutelles si celles-ci ne donnent aucune garantie de l’annulation ou d’une réécriture totale de ce décret.
 
Aucune autre discussion ne revêt la moindre importance dans ce contexte puisque c’est la fin d’un métier qui est programmée avec la parution de ce décret, il apparaît donc inutile de perdre notre temps en toute autre discussion stérile.
 
En l’absence de garanties sur ce point, il faut appeler à des mouvements de grèves des actes de psychothérapies par les psychologues hospitaliers que se soit de cotation ou de l’engagement effectif avec tout nouveau patient dans le travail psychothérapique. Avec de surcroît une information des administrations hospitalières et des patients de ces motifs.

09/03/2011

Soirée ACF jeudi 10 mars 2011

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08/03/2011

Un éditorial en forme d'appel de Jacques Borgy, secrétaire général du SNP

SNP : Au-delà de la colère…
le 26/2/2011 10:37:31

Edito du N°215 de Psychologues & Psychologies

Dès l’annonce des actions du 28 janvier, le SNP n’a cessé de demander une action intersyndicale. Celle-ci est apparue totalement indispensable aux participants de l’AG de Cochin, le soir du rassemblement du 28 et elle va enfin avoir lieu. Parti des psychologues FPH de la CGT, puis de SUD, le mouvement s’étend maintenant à tous les secteurs d’exercice des psychologues tous fort maltraités.

Son hétérogénéité et son unité sont sa vraie force! C’est déjà le cas du mouvement contre le décret concernant le titre de psychothérapeute qui réunit 6 organisations aux positionnements différents mais unies dans le combat pour le respect de notre profession de psychologue.

Je crois fermement que nous ne pouvons nous unir qu’en respectant toutes les positions, mêmes divergentes, des diverses organisations associatives et syndicales. Les divergences ne sont un obstacle à l’union que si elles servent des luttes fratricides visant à prendre le pas sur les autres organisations.

Il est, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire d’obtenir une reconnaissance sociale de notre profession qui soit à la hauteur de celle dont elle jouit dans le public, ainsi qu’un niveau de rémunération correspondant à nos responsabilités et à nos engagements professionnels. Ces deux revendications ont été très présentes à l’AG de Cochin !

Dans ce but, le SNP a toujours fait le choix d’agir sur plusieurs terrains : celui des propositions, des partenariats et de la construction de la profession, comme celui de la lutte, de la manifestation et de la grève.

Nous appelons donc tous nos partenaires dans la prise en charge de la souffrance psychique et psychosociale, de la difficulté scolaire et éducative et de tous les impacts psychologiques dus à l’âge, à la maladie ou à la pénibilité du travail, etc., à se mobiliser avec nous et à nous soutenir dans notre combat pour une meilleure reconnaissance des psychologues, aujourd’hui très en colère d’être empêchés dans leur travail par des conditions statutaires dégradées, par des salaires indécents, par des instrumentalisations inacceptables, par des concurrences déloyales organisées par la déréglementation des professions au seul profit financier, à terme, des officines marchandes de bonheur…

Nous appelons la représentation nationale, députés et sénateurs, à se saisir de la situation des psychologues en France, à l’heure où les souffrances et les risques psychosociaux sont reconnus, il est indispensable que notre profession soit enfin traitée à sa juste valeur et protégée comme il se doit.

Une instance nationale de la profession de psychologue doit absolument être créée afin de donner à notre profession toute la lisibilité qu’elle mérite et à tous les psychologues que la liste professionnelle répertorie la possibilité d’avoir une visibilité sociale réelle et pas seulement administrative !

Notre profession est en grand risque d’être « vendue à la découpe » au profit de métiers parcellaires qui seraient facilement inféodés à des marchands de solutions toutes faites au mépris de la singularité humaine et de l’autonomie psychique individuelle. Les êtres humains ne sont pas des machines à réparer et les psychologues ont cette mission de la prise en compte de l’intégrité psychique des individus. S’ils venaient à disparaître l’humain serait en grand danger…

Jacques Borgy, Secrétaire général, 30 janvier 2011.

18/02/2011

Un rapport au ministre de la santé qui présente les psychothérapeutes mais pas les psychologues!

Rapport Henard relatif aux métiers en santé de niveau intermédiaire.pdf

10/02/2011

Retour sur la grève des psychologues par le Cercle Psy

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Retour sur la grève des psychologues

    La CGT et Sud Santé ont déposé un préavis de grève le 28 janvier. Le Réseau National des Psychologues et la FFPP (Fédération française des psychologues et de psychologie) se sont associés à ce rassemblement qui a eu lieu à 14h devant le Ministère de la Santé.
Le SNP (Syndicat national des psychologues) n’appelait pas réellement à la grève, car cette action « ne saurait constituer à elle seule une réponse appropriée à la politique actuelle des pouvoirs publics ».

    Les revendications étaient nombreuses, concernant le statut du psychologue aussi bien dans la fonction publique hospitalière que territoriale, dans un climat de réformes multiples :

  • Le temps FIR (Formation Information Recherche pour la fonction publique) ou DIRES (équivalent dans le champ des conventions collectives), qui est selon les organisations un « bénéfice » pour les titulaires, mais inexistant pour les contractuels (Décret du 4 mai 2010).
  •  Le retrait du décret sur le titre de psychothérapeute. Ce décret soutient une position qui favorise les médecins, notamment les psychiatres, et non les psychologues.
  • Une remise en cause de la gestion hospitalière, avec le recrutement des futurs psychologues dans la fonction publique (Décret du 4 novembre 2010), l’utilisation d’évaluations basées sur des objectifs à atteindre, et la question des salaires.
  • Le psychologue territorial est classé au rang de technicien, tandis que celui de l’Education Nationale n’est pas reconnu actuellement. La « destruction progressive » des RASED (Réseau d’Aide Spécialisé aux Enfants en Difficulté). ..


   La mobilisation a eu lieu à Paris mais aussi dans plusieurs villes françaises : Valence, Toulouse, Lille, Marseille et l’Ile de la Réunion par exemple, devant les Agences Régionales de Santé (ARS). A Paris, elle s’est faite en deux temps :

  • Un rassemblement des psychologues devant le Ministère de la Santé à 14h. Entre 300 et 400 personnes étaient réunies, avec des représentants de différentes régions, hôpitaux, services hospitaliers. La majorité des organisations et syndicats était présente : CGT, CFDT, SUD, PJJ FSU, SNP et FFPP. À 14h30, dix représentants ont été reçus par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et non par le ministère de la Santé comme souhaité. Ils ont proposé aux dirigeants de s’adresser à l’ARS. Il faut savoir que la DGOS peut répondre à la question du temps FIR mais pas à celle du décret, qui relève du Ministère de la Santé. La DGOS, représentée par un « psychologue de formation », a demandé aux représentants d’écrire « un travail de compromis sur le métier de psychologue d’une manière globale ». Les organisateurs ont demandé de maintenir une mobilisation pour les mois à venir.
  • A 16 h s'est déroulée une Assemblée Générale des psychologues à l’Hôpital Cochin. Ils ont relevé un manque d’écoute du gouvernement face aux préoccupations des psychologues. Des chiffres ont été donnés : 28 % des psychologues étaient en grève ce jour, dont 38 % de psychologues hospitaliers, selon le SNP. Plusieurs interrogations ont été soulevées, notamment celle de la possible disparition des psychologues au profit des psychothérapeutes. Certaines propositions ont fait l’objet de prises de positions différentes dans l’assemblée :

Un rassemblement des psychologues de toutes spécialités, dans le champ de la santé mais aussi du travail par exemple.

Une grève possible des actes de notations informatiques.

Le non dépôt de dossiers de candidature pour obtenir le titre de psychothérapeute.

Une remise en cause de la composition du CNU (Conseil national de l'Université). composée de professionnels non-psychologues mais sélectionnant des psychologues.

Un allongement de la formation des psychologues (avec internat et doctorat).

Une participation aux actions nationales (prévues en mars et avril notamment) pour les métiers de la santé, même si les psychologues n’en font pas partie.

Un travail commun entre professionnels (titulaires et vacataires), étudiants et universitaires.

Les organisations se sont engagées à travailler ensemble « afin de reconstruire ce métier qui est en phase d’être détruit ».

Et la suite ?

On est en droit de se demander si une partie ou l’ensemble de ces revendications seront entendues. La politique budgétaire n’allant pas, pour le moment, dans le sens de l’embauche dans le secteur public, il serait étonnant d’observer un changement de cap concernant les salaires. Peut-être peut-on espérer a minima une clarification concernant la légitimité et l’utilisation du temps FIR pour tous les établissements. Il est à noter que ce temps a été banni de certains établissements publics et qu’il reste à l’appréciation des chefs d’établissement ou de service (parfois réduit à 20 au lieu de 30 %, parfois supprimé, parfois accordé sans ou sous réserve de justifications).

Une récente intervention au Sénat résume bien la situation, en apportant d'autres chiffres.

(Information présente sur votre Blog le blog Psyche )


Voici les références de cet article:
http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/retour-sur-la-greve-des-psychologues_sh_26756

 

05/02/2011

LA MANIFESTATION DU 28/01/11 ALIMENTE LES MOQUERIES A L'EGARD DES PSYCHOLOGUES

RDV sur la page FACEBOOK du collectif des psychologues hospitaliers
http://www.facebook.com/pages/Manifeste-des-psychologues-...
qui commente ainsi :

PITOYABLE ! UNE EMISSION QUI SE MOQUE DES PSYCHOLOGUES ! "Psy en colère" dans l'émission Service Public sur France inter intitulée :

"La France qui gronde"

UNE TRES MAUVAISE EMISSION QUI DESSERT LES PSYCHOLOGUES!
Manifestement les journalistes de France Inter n'ont voulu retenir des
revendications des psychologues que la question du temps FIR pour s'en moquer.

Aucun mot sur le décret créant les psychothérapeutes.

On peut donc trouver assez déplacée les discours des collègues qui présentent cette journée
comme une réussite. Il nous faut de toute urgence trouver un autre mode d'action que la grève.

Nous proposons un boycott avec mise sur liste d'attente de tout nouvelle demande de psychothérapie jusqu'à la fin du délai pour faire jouer la clause du grand père,(C'est à dire jusqu'au printemps)." Proposition faite au collectif des psychologues hoapsitaliers.

03/02/2011

CIRCULAIRE N°DGOS/RH4/2010/142 du 4 mai 2010 relative à la situation des psychologues dans la fonction publique hospitalière

 Circulaire FIR FPH DGOSRH42010.pdf

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29/01/2011

Mediapart : "Les psychologues, espèce en voie de disparition?"

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Les psychologues, espèce en voie de disparition?

28 Janvier 2011 Par Audrey Vucher

Ce vendredi 28 janvier, la CGT, SUD-Santé et l'Unsa appelaient les psychologues à faire grève dans toute la France. Rarement mobilisés, toutes les catégories de la profession – du psychologue en cabinet privé au psychologue territorial en passant par le psychologue hospitalier – ont protesté contre la précarisation, la dévalorisation du statut, et le manque de reconnaissance de leur formation. Jacques Borgy, secrétaire général du Syndicat national des psychologues praticiens, affirme que «ce mouvement s’inscrit dans la contestation générale de l’évolution du service public de santé».

En 2010, une circulaire portant sur le temps de travail et un décret modifiant le recrutement ont visé directement les psychologues de la fonction publique hospitalière (FPH).

La circulaire du 4 mai 2010 restreint le temps de formation, d'information et de recherche, appelé le temps FIR, aux seuls titulaires. Les contractuels en sont exclus. Il permet pourtant aux psychologues de consacrer un tiers de leur temps à se former tout au long de leur carrière, de superviser des équipes médicales, de rencontrer d’autres psychologues.  

Mais la circulaire rappelle que «les établissements n’ont pas obligation d’accorder aux psychologues contractuels le bénéfice des dispositions du décret statutaire, ces derniers se trouvant vis-à-vis de l’établissement dans une relation contractuelle et non dans une relation de type réglementaire. A ce titre, les psychologues contractuels n’ont pas vocation à bénéficier des dispositions relatives au temps FIR». Geneviève Mérand, psychologue hospitalière contractuelle à l’hôpital Kremlin-Bicêtre, s’indigne de cette dévalorisation du temps de formation: «C’est un droit alors que ce devrait être un devoir.» Elle précise d'ailleurs que ces non-fonctionnaires «suivent les mêmes études, réalisent les mêmes missions, et effectuent le même travail que les titulaires mais au moindre coût».

Martine Shindo, vice-présidente de l’association Psyclihos et psychologue clinicienne hospitalière du groupe Saint-Louis, Lariboisière-Fernand Widal à Paris confirme: «Normalement les contractuels ne devraient être engagés que pour des remplacements, mais on en voit de plus en plus garder ce statut pendant plusieurs années, certains alternent même depuis 10 ans période de vacance et emploi. Leur place n’est pas garantie, le contrat se renouvelle tous les 3 mois, 6 mois, ou 1 an, mais ils signent des avenants régulièrement. Ils ne peuvent pas travailler dans des conditions sereines d’autant plus qu’ils sont sous-payés et n’ont pas de primes contrairement aux titulaires.» Et d’ajouter: «Il y a une grande précarisation des psychologues en France, qui se retrouvent dans la fonction publique hospitalière où la moitié sont des contractuels et cumulent parfois plusieurs postes.»

Alors que la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) se félicitait d’avoir mis en place des lois permettant de réduire la proportion des contractuels, dans les faits, il n’en est rien. La CGT estime que les psychologues contractuels représentent 50% de la profession en FPH. Michel Billout, sénateur de Seine-et-Marne étiqueté Parti de gauche,observait récemment qu’en 1996 il y avait 3.502 psychologues hospitaliers titulaires pour 2.079 contractuels, alors qu’en 2006, il y avait 5.076 titulaires pour 3.843 contractuels. En dix ans, les titulaires ont augmenté de 45%, les contractuels de 85%

Ne bénéficiant pas du temps de formation, ils se consacrent entièrement aux soins. De plus, leur salaire ne progresse pas par échelons, comme ceux des fonctionnaires, mais respecte la tarification horaire. Geneviève Mérand déclare par exemple gagner 13,28 euros brut par heure.

Les directeurs d’hôpitaux, soumis aux restrictions budgétaires et aux directives des Agences régionales de santé (ARS), n’ont donc pas intérêt à ouvrir des postes titularisés plus coûteux. Dans cette optique, les contractuels peuvent en effet être considérés comme des «variables d’ajustement des budgets», dénonce Thérèse Petitpierre, titulaire à Maison Blanche à Paris.

Pour être titularisé, le psychologue doit donc passer un concours sur titre très sélectif. Le décret du 4 novembre 2010 entend faciliter leur ouverture. Mais dans l'attente de décision sur la composition du jury, tout est bloqué.

«Disqualifier la formation universitaire»

Si les psychologues se mobilisent pour leur statut, ils s'inquiètent surtout des effets sur les soins de leur précarisation: «Prenons l'exemple d'un psychologue contractuel, explique Marie-Claude Cathelineau, titulaire à l’hôpital d’Anthony dans les Hauts-de-Seine, l'enfant s’attache, noue une relation particulière avec le psychologue. S’il part, cela peut provoquer un choc. On ne peut pas remplacer une relation humaine construite singulièrement.» 

Eu égard à la qualité des soins, le décret du 20 mai 2010 encadrant le titre de psychothérapeute préoccupe aussi les psychologues. Inspiré de l'amendement Accoyer de 2004 qui visait à protéger les patients des dérives sectaires, ce décret impose à tout nouveau psychothérapeute d'avoir suivi une formation en psychopathologie clinique de 400 heures et un stage pratique de cinq mois minimum.

Si les médecins et les psychiatres obtiennent de droit ce titre, les psychologues doivent suivre une formation complémentaire en psychopathologie et sont obligés d’enregistrer leurs diplômes auprès de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales pour obtenir un numéro Adeli, consultable par le patient.

Ce titre, Martine Shindo «ne le demandera pas. J'ai déjà été formée pour faire des psychothérapies, et j’en fais tous les jours». En effet, «dans sa formation, le psychologue étudie la psychopathologie, poursuit Bernadette Rancher, psychologue titulaire, et il pratique des psychothérapies avec les patients qui en ont besoin. Le titre de psychothérapeute vise simplement à disqualifier la formation universitaire générale».

Le décret prévoit que la formation des psychothérapeutes n’a pas pour obligation d’être dispensée dans un établissement universitaire, mais seulement dans des structures agréées par l’Etat. Ce qui ouvre la porte aux établissements privés. «Après une courte formation, ces professionnels pourraient être payés moins cher. Ce qui les rendraient plus attractifs que les psychologues hospitaliers aux yeux des chefs d’établissement», prédit Martine Shindon qui craint «la création d’une nouvelle profession».Soumis depuis 2007 à la tarification à l’activité (T2A), le directeur d’un hôpital doit comptabiliser et évaluer l’ensemble de ses services afin d’équilibrer l’allocation des ressources financières. Thérèse Petitpierre rappelle justement que les formations actuelles pour devenir psychothérapeute étant plus ouvertes sur la thérapie comportementale «sont aussi plus conformes à l’évaluation systématique que notre formation en sciences humaines».

Ce vendredi, plusieurs centaines de psychologues de la fonction publique hospitalière ont manifesté à Paris devant le ministère de la santé, tandis que des rassemblements ont eu lieu en province devant des agences régionales de santé, rapporte l'AFP. «On exprime avant tout une inquiétude et une colère partagées», explique Jacques Borgy. Au risque, en l'absence de revendications communes, de ne pas donner d'objectif au mouvement.

 

27/01/2011

Modalités de la grève, retenues salariales

Le principe dans le texte : http://vosdroits.service-public.fr/F499.xhtml

Concrètement

Il faut signaler à son administration qu'on est en grève et combien de temps on fait grève. Soit au niveau de la personne qui gère notre profession au niveau de l'administration, soit à son représentant au niveau des services. Généralement une feuille est remplie par le cadre qui la fait remonter jusqu'à l'administration, mais rien n'empêche de s'adresser aux 2. Il faut bien signaler la plage horaire où on fait grève si ça n'est pas la journée complète.

Retenue salariale

Dans la Fonction publique hospitalière la retenue salariale est strictement proportionnelle à la durée de la grève.

L'administration effectue un calcul pour fixer cette retenue salariale le voici.

La retenue = durée horaire de grève X (fois) traitement de base (brut)

                                                          234

 

25/01/2011

Très intéressant communiqué de FO

 

 

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Concernant le droit de grève

Juste un lien à cliquer et une page à lire pour être au fait des droit à la grève et des retenues salariales conséquentes.

http://vosdroits.service-public.fr/F499.xhtml

24/01/2011

Rencontre de psychologues du 28/01/11 à Strasbourg de 14h à 16h

Extrait d'un message des psychologues des Hopitaux Universitaires de Strasbourg

"Suite au préavis de grève lancé par les syndicats , le bureau du collège des HUS appelle à une mobilisation importante pour le 28 janvier. Pour ceux qui ne peuvent pas s’absenter la journée entière, sachez qu’1 heure de grève seulement est possible. Il faut se faire comptabiliser auprès de son cadre.

Le collège des HUS propose aux psychologues qui ne peuvent se rendre à Paris, une rencontre au NHC, (Nouvel Hopital Civil) dans la salle 5eme Ouest (ascenseur B au 5eme étage) de 14h à 16h, le 28 janvier pour que nous puissions discuter de l’avenir de notre profession. Cette rencontre est ouverte à tous ceux qui le souhaitent :  de l’EPSAN à … Mulhouse !"

18/01/2011

Le SNP n'appelle pas à la grève

Le SNP par un communiqué n'appelle pas à la grève mais à une mise en place d'une "plate forme des revendications communes à toutes les organisations" et à "une concertation sur les stratégies à prendre dans la durée du combat à mener"

A espérer que cette concertation et la mise en place de cette plate forme ne prenne pas trop de temps! GB

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17/01/2011

Les organisations qui appellent à la grève

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13/01/2011

Question orale sans débat posée au gouvernement sur le FIR le 11 janvier 2011

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

AVENIR DESPSYCHOLOGUES HOSPITALIERS

Par Michel Billout / 12 janvier 2011

Question orale sans débat posée le 11 janvier 2011

PDF - 753 ko
Question au format PDF

M.le président. La parole est à M. Michel Billout, auteur de la question n° 1137, adressée à M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé.

M.Michel Billout. Madame la secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur l’avenir des psychologues hospitaliers. La circulaire du 4 mai 2010 de la direction générale de l’offre de soins, la DGOS, relative à la situation des psychologues dans la fonction publique hospitalière indique que « les psychologues contractuels n’ont pas vocation à bénéficier des dispositions relatives au temps FIR »,c’est-à-dire au temps alloué à la formation, à l’information et à la recherche. Sachant que le temps FIR peut représenter un tiers du temps de l’activité d’un psychologue, comme le recommande la circulaire, les directeurs d’hôpitaux ont évidemment tout intérêt, d’un point de vue financier, à recruter des psychologues contractuels sur des postes vacants. Or, depuis plus d’une dizaine d’années, la précarisation des psychologues dans la fonction publique hospitalière a considérablement augmenté : on comptait, en 1996,3 502 titulaires pour 2 079 contractuels, et en 2006,5 076 titulaires pour 3 843 contractuels, soit, en dix ans, un taux de croissance de 45 % pour les titulaires, contre 85 % pour les contractuels. Paradoxalement, la même circulaire indique :« Les emplois permanents à temps complet ont vocation à être occupés par des fonctionnaires. Toutes les diligences nécessaires doivent être prises afin de s’assurer que les fonctions de psychologue soient exercées par les titulaires du corps correspondant ». Or, je le répète, la suppression du temps FIR des contractuels, outre la dégradation qu’elle entraîne de la qualité de traitement des patients, risque d’avoir pour effet d’inciter les directions hospitalières à continuer de multiplier les contrats précaires, y compris en CDI. C’est le cas, par exemple, à l’hôpital Marc Jacquet de Melun, dans mon département, où plus de la moitié des psychologues sont contractuels, soit trente sur un effectif total de cinquante-six, parfois depuis de longues périodes pouvant aller jusqu’à douze ans, travaillant aussi bien dans des unités classiques d’hospitalisation que dans des secteurs extra-hospitaliers pour enfants, adolescents ou adultes : consultations médico-psychologiques, centres d’aide thérapeutique, consultations et soins ambulatoires en établissements pénitentiaires, équipes mobiles de psychiatrie pour les populations précaires.

Pourtant, contractuels et titulaires effectuent le même travail, défini par le décret n° 91-129 du31 janvier 1991 : « Ils contribuent à la détermination, à l’indication et à la réalisation d’actions préventives et curatives assurées par les établissements et collaborent à leurs projets thérapeutiques ou éducatifs tant sur le plan individuel qu’institutionnel. « Ils entreprennent, suscitent ou participent à tous travaux, recherches ou formations que nécessitent l’élaboration, la réalisation et l’évaluation de leur action. »

Ce temps de formation et de recherche étant aujourd’hui supprimé pour les contractuels, qui représentent une part très importante des effectifs de psychologues dans de nombreux hôpitaux, je souhaiterais connaître les mesures que compte prendre le Gouvernement auprès des établissements hospitaliers afin de transformer ces contrats précaires en postes titularisés. Cela permettrait ainsi aux patients de consulter des professionnels bénéficiant des mêmes conditions de formation, favorisant ainsi une démarche de qualité de soins et de prise en charge des malades en lieu et place d’une pratique de la psychologie à deux vitesses que vous voulez instaurer.

M.Robert Hue. Très bien !

M.le président. La parole est à Mme la secrétaire d’État.

Mme Nora Berra, secrétaire d’État auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé. Monsieur le sénateur, la circulaire du 4 mai 2010 relative à la situation des psychologues dans la fonction publique hospitalière, dans son paragraphe IV sur le « Bénéfice du temps de formation, d’information et de recherche », dit « temps FIR », ne fait que rappeler les conséquences de la situation juridique différente des psychologues contractuels et des psychologues titulaires régis par le décret du 31 janvier 1991 portant statut particulier des psychologues de la fonction publique hospitalière.

De ce fait, les psychologues contractuels ne bénéficient pas du temps FIR au titre de l’article 2 du décret du 31 janvier 1991. Il convient d’ajouter toutefois que la lettre-circulaire du 16 août 1995 non abrogée laisse toute possibilité au chef d’établissement d’inclure dans le contrat de recrutement d’un psychologue non statutaire, des dispositions relatives à une organisation de son temps de travail lui permettant de facto de bénéficier d’un temps FIR.

La circulaire du 4 mai 2010, qui appelle des précisions, n’a donc pas « supprimé » le temps FIR des psychologues contractuels. Enfin, comme vous le soulignez, monsieur le sénateur, la circulaire précitée rappelle que les emplois permanents de psychologue à temps complet ont vocation à être occupés par des personnels titulaires. Cette mention démontre, s’il en était besoin, la volonté des pouvoirs publics de lutter contre la précarisation dans la fonction publique hospitalière.

M.le président. La parole est à M. Michel Billout.

M.Michel Billout. Madame la secrétaire d’État, je suis quelque peu abasourdi par votre réponse ! La circulaire du 4 mai 2010 a eu des conséquences extrêmement importantes dans les hôpitaux. Peut-être la disposition était-elle déjà contenue en filigrane dans le décret, mais la circulaire a rappelé aux directeurs des hôpitaux, dans un contexte où il leur est demandé de fournir des efforts gigantesques pour équilibrer leur budget, qu’ils pouvaient retirer pratiquement un tiers du temps de l’activité des psychologues contractuels. Un certain nombre de directeurs d’hôpitaux ne s’en sont pas privés et ont pris des dispositions nouvelles. C’est notamment le cas dans mon département.

Dans votre réponse, madame la secrétaire d’État, je comprends que, d’un côté, l’on indique gentiment aux directeurs d’hôpitaux qu’ils devraient faire quelques efforts pour placer des fonctionnaires à ces postes et, de l’autre, on les incite très fortement à ne pas le faire.

Or il convient d’avoir à l’esprit le travail qui est effectué par les psychologues dans les hôpitaux. Déjà en2003, notre collègue Bruno Sido avait interrogé le ministre de la santé de l’époque sur les dérives constatées dans les hôpitaux : du fait du manque de psychiatres, les psychologues remplissaient les fonctions de ces derniers. Ce phénomène avait d’ailleurs été confirmé par la réponse du ministre, à laquelle chacun peut se référer.

À l’heure actuelle, nous manquons de psychiatres dans les hôpitaux et les psychologues sont amenés à remplir des tâches de plus en plus importantes.

Or le nombre des psychologues contractuels ne bénéficiant pas du temps de formation, d’information et de recherche nécessaire ne cesse d’augmenter, comme vous l’avez confirmé, madame la secrétaire d’État. Cette situation est particulièrement grave et préoccupante !

11/01/2011

SUPPRESSION DU TEMPS FIR À MULHOUSE

Ca y est l'entreprise de démolition de notre métier a commencé à envoyer les pelleteuses!

Les collègues de Mulhouse nous informent que la Direction de leur hôpital vient d'officiellement leur supprimer l'accès au temps FIR.

REAGISSONS

Plusieurs solutions s'offrent à nous, toutes étant bonnes à prendre : la manifestation ponctuelle du 28/01/11, mais aussi et surtout l'engagement dans le Manifeste des Psychologues Hospitaliers qui signe le rassemblement du collectif du même nom avant une action d'envergure (contacts des élus, de la presse, réflexion sur des opérations de grève administrative, et tout action dont nous discutons actuellement). Je rappelle que ce manifeste bien que partant de la base comprend en son sein des psychologues de toutes organisations professionnelles et syndicales confondues.

GB

08/01/2011

Avant une action d'envergure d'un autre type que la grève, le collectif

 

Manifeste des psychologues hospitaliers.

 Signer la pétition   -   Voir les signataires

Un défi incroyable nous est lancé à travers la loi fondant l'usage du titre de psychothérapeute.

Pour notre part nous prenons ce décret pour une véritable provocation adressée aux psychologues, par les pouvoirs publics qui ont commencé à démanteler le métier des 7500 psychologues hospitaliers.
En effet, nombre d'entre nous, psychologues en titre, exercent des psychothérapies depuis des années voire des décennies au sein des CMP, des centres de guidance, des hôpitaux….
Et même, bien souvent nous sommes les seuls à les pratiquer, les psychiatres n'ayant pas ou plus le temps pour le faire.
Aujourd'hui avec la sortie des décrets relatifs au titre de psychothérapeute, les pouvoirs publics achèvent la création d'un nouveau métier : psychothérapeute.
Les conséquences en seront néfastes non seulement pour les psychologues, mais sans doute aussi pour ce qu’on appelle couramment en psychologie, la clinique.
Ce nouveau titre et ses décrets vont contraindre les psychologues en titre, pourtant déjà psychothérapeutes en en exercice, à demander ce titre de psychothérapeute comme le préconisait le rapport Couty de 2009 : pour exercer comme psychologue, il faudrait devenir un professionnel de santé « psychologue-psychothérapeute » Cette demande reviendrait à saborder le métier et la formation universitaire de psychologue actuels, car ce titre n'offre aucune garantie supplémentaire, ni pour le psychologue déjà psychothérapeute en exercice, ni pour l'usager, car cette formation est une formation au rabais.
La véritable intention derrière tout cela est de mettre de côté le psychologue formé aux sciences humaines, au profit d'une nouvelle formation héritée de la logique médicale qui, faut-il le rappeler, n'est pas celle des psychologues.
Or, les institutions de soins ont toujours fait appel jusqu'à maintenant aux psychologues pour exercer les psychothérapies. Aujourd'hui encore, juste après la parution de ces décrets d'application , les institutions qui emploient les psychologues continuent de leur demander de prendre en charge des patients en psychothérapie . Ainsi, sur le terrain les psychologues sont jugés comme parfaitement compétents à l'exercice de la psychothérapie, ce qui revient à leur reconnaître de fait un droit à usage de l'exercice des psychothérapies. 
Leur compétence à exercer ces psychothérapies, s’est construite dans un parcours post formation initiale (DESS ou Master), une psychothérapie ou analyse personnelle, une pratique supervisée, une formation théorique et clinique complémentaire (séminaires, étude de cas, etc.) et dans une mise à l’épreuve des outils et des méthodes cliniques auprès du patient en lien avec des professionnels aguerris, dans les institutions de santé.

Par conséquent, ce titre est tout à fait inutile au regard de l’usage qui est fait des psychothérapies. Si tel n'était pas le cas, les institutions devraient être reconnues coupables de négligence à l'égard des patients puisque, de fait, les psychologues hospitaliers ne sont pas reconnus légalement par le décret à faire automatiquement usage du titre de psychothérapeute, alors qu'il leur est explicitement demandé de les exercer quotidiennement en institution.

Ce décret en créant une nouvelle profession ne protège que le titre et non l'exercice, ce qui est la situation la pire pour les usagers qui n’auront aucune garantie de sérieux face à ces nouveaux thérapeutes, ni psychologues, ni psychiatres. Déjà des infirmiers, statutairement paramédicaux, font la démarche de demander ce titre. Alors, à quoi serviront les psychologues dans le futur?
Ainsi les pouvoirs publics ont créé le chaînon manquant au territoire médical, une espèce de “faisant fonction” de psychologue, mais médicalisé, avec sa place dans l'ordre médical, le “psychothérapeute de santé”. Plus d'utilité donc pour le psychologue en titre, formé aux sciences humaines tel qu'on le connaît aujourd'hui. (Plus d’utilité non plus pour ce temps de formation-information-recherche qu’on lui attribue pour parfaire la qualité de sa prise en charge).
Compterait-on sur l'engagement des psychologues dans le transfert avec leur patient hospitalier pour ne rien dire de ce titre honteux et accepter de se taire sur la future disparition de leur métier qui les fait pratiquer au quotidien des psychothérapies depuis des dizaines d’années déjà, à la plus grande satisfaction des patients mais aussi des institutions?

En réalité, le titre de psychothérapeute ne sert à rien, l'institution le démontre, car pour l'instant aucun non psychologue ou non psychiatre n'y peut exercer la psychothérapie. Par conséquent on ne saurait valablement invoquer quelque principe de protection de l'usager que ce soit face aux abus ou mauvais usages de cette pratique pour justifier la création légale de ce titre, puisque cette pratique est couramment demandée aux psychologues par les institutions qui les emploient sans aucune exigence du titre.
Ce titre et ces décrets constituent en réalité une attaque détournée contre la profession et la pratique des psychologues, une ingérence, et non une réelle protection du public. Attaque dont nous prenons la mesure avec l'émergence d'autres discriminations des pouvoirs publics à notre égard. (Discrimination entre titulaires, et non titulaires, tentatives d'ingérence dans la répartition de leur temps de travail, modifications des conditions de recrutement...) 
En signant cet appel, faisons entendre la voix des psychologues hospitaliers concernant ce décret créant un titre de psychothérapeute qui par une manipulation installe les conditions imaginaires de la mise en place d'un nouveau métier à l'hôpital.
A la suite de notre mobilisation autour de ce manifeste, nous envisagerons ensemble une action d’envergure * pour que la conduite des psychothérapies par des praticiens diplômés en psychologie, formés en psychopathologie, soit reconnue comme un usage régulier, que la loi ne pourra qu’entériner.
Les psychologues formés à pratiquer des psychothérapies exigent

● l'abandon pur et simple de la loi créant ce nouveau titre de psychothérapeute, qui n'offre en réalité aucune garantie pour l'usager.
● Une formalisation officielle et institutionnelle de ce que la réalité du terrain commande en termes de psychothérapie.

Vous pouvez ajouter votre signature pour soutenir ce manifeste et ajouter vos commentaires sur le site dédié à ce manifeste : Le site du Manifeste



Collectif des psychologues hospitaliers exerçant des psychothérapies

 

*Nous vous proposons un sondage autour de cette question qui nous concerne au premier plan ci dessous.
3 choix sont possibles.

 pour le sondage, voir sur la page du manifeste

 

06/01/2011

Claudine nous informe de la venue de Alain EHRENBERG

L'Aumônerie Universitaire Protestante et le centre Cultures et Sociétés en Europe
invitent à une conférence 
 
"Autonomie, individualisme, malaise
:
exercice de clarification"
  
avec Alain EHRENBERG
Sociologue, Directeur de recherches au CNRS

lundi 31 janvier à 18h00 
 
Amphithéâtre de la MISHA
5 Allée du Général Rouvillois - Campus central
(Tram C,E,F Arrêt Observatoire)

entrée libre
 
et pour découvrir le dernier ouvrage de cet auteur,
deux soirées de lecture d'extraits de 
La société du malaise
mardi 18 et 25 janvier à 20h15
7 Avenue de la Forêt Noire - salle Ricoeur