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08/03/2011

Un éditorial en forme d'appel de Jacques Borgy, secrétaire général du SNP

SNP : Au-delà de la colère…
le 26/2/2011 10:37:31

Edito du N°215 de Psychologues & Psychologies

Dès l’annonce des actions du 28 janvier, le SNP n’a cessé de demander une action intersyndicale. Celle-ci est apparue totalement indispensable aux participants de l’AG de Cochin, le soir du rassemblement du 28 et elle va enfin avoir lieu. Parti des psychologues FPH de la CGT, puis de SUD, le mouvement s’étend maintenant à tous les secteurs d’exercice des psychologues tous fort maltraités.

Son hétérogénéité et son unité sont sa vraie force! C’est déjà le cas du mouvement contre le décret concernant le titre de psychothérapeute qui réunit 6 organisations aux positionnements différents mais unies dans le combat pour le respect de notre profession de psychologue.

Je crois fermement que nous ne pouvons nous unir qu’en respectant toutes les positions, mêmes divergentes, des diverses organisations associatives et syndicales. Les divergences ne sont un obstacle à l’union que si elles servent des luttes fratricides visant à prendre le pas sur les autres organisations.

Il est, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire d’obtenir une reconnaissance sociale de notre profession qui soit à la hauteur de celle dont elle jouit dans le public, ainsi qu’un niveau de rémunération correspondant à nos responsabilités et à nos engagements professionnels. Ces deux revendications ont été très présentes à l’AG de Cochin !

Dans ce but, le SNP a toujours fait le choix d’agir sur plusieurs terrains : celui des propositions, des partenariats et de la construction de la profession, comme celui de la lutte, de la manifestation et de la grève.

Nous appelons donc tous nos partenaires dans la prise en charge de la souffrance psychique et psychosociale, de la difficulté scolaire et éducative et de tous les impacts psychologiques dus à l’âge, à la maladie ou à la pénibilité du travail, etc., à se mobiliser avec nous et à nous soutenir dans notre combat pour une meilleure reconnaissance des psychologues, aujourd’hui très en colère d’être empêchés dans leur travail par des conditions statutaires dégradées, par des salaires indécents, par des instrumentalisations inacceptables, par des concurrences déloyales organisées par la déréglementation des professions au seul profit financier, à terme, des officines marchandes de bonheur…

Nous appelons la représentation nationale, députés et sénateurs, à se saisir de la situation des psychologues en France, à l’heure où les souffrances et les risques psychosociaux sont reconnus, il est indispensable que notre profession soit enfin traitée à sa juste valeur et protégée comme il se doit.

Une instance nationale de la profession de psychologue doit absolument être créée afin de donner à notre profession toute la lisibilité qu’elle mérite et à tous les psychologues que la liste professionnelle répertorie la possibilité d’avoir une visibilité sociale réelle et pas seulement administrative !

Notre profession est en grand risque d’être « vendue à la découpe » au profit de métiers parcellaires qui seraient facilement inféodés à des marchands de solutions toutes faites au mépris de la singularité humaine et de l’autonomie psychique individuelle. Les êtres humains ne sont pas des machines à réparer et les psychologues ont cette mission de la prise en compte de l’intégrité psychique des individus. S’ils venaient à disparaître l’humain serait en grand danger…

Jacques Borgy, Secrétaire général, 30 janvier 2011.

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