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29/03/2011

Communiqué du Collectif des Psychologues

Danger imminent !

COMMUNIQUE DU COLLECTIF DES PSYCHOLOGUES HOSPITALIERS

Un Tsunami est annoncé pour la fin du mois de mai : il va emporter la profession de psychologue hors des territoires de santé.

Cher(e)s collègues,
Nous vous appelons à nous rejoindre en signant le manifeste pour faire entendre une autre voix. 1100 personnes, psychologues, soignants, psychiatres, enseignants...ont déjà signé le manifeste des psychologues hospitaliers.

Car nous voulons continuer à faire vivre notre métier de psychologue hospitalier dans le respect de notre formation universitaire en sciences humaines et en conformité avec les responsabilités prises jusque là dans l’exercice des psychothérapies pour une prise en compte de la subjectivité de nos concitoyens et leur souffrance.

Aujourd’hui, nous refusons le démantèlement du métier de psychologue et nous luttons contre la création d’un nouveau métier, psychothérapeute médicalisé avec une compétence restreinte. Seul, le collectif des psychologues hospitaliers adopte clairement cette position.

Comment comprendre que dès le mois de décembre 2010, le SNP appelle à siéger dans les Commissions d’habilitations et dès le mois de mars 2011, il fournisse un formulaire de demande de reconnaissance de 5 ans de pratique de la psychothérapie afin d’obtenir ce titre qu’il dit combattre, idem pour le Siueerpp qui fournit un modèle d’attestation à faire remplir pour bénéficier de ce titre (soi disant pour en montrer l’inutilité, quel défi à l’intelligence des psychologues, quelle discordance entre la pensée et les actes!).
Comment comprendre aussi la politique de la FFPP, du SNP et d’autres qui se précipitent dans les Commissions d’homologation, tout en participant au recours contentieux devant le Conseil d’État contre le Décret relatif au titre de psychothérapeute?

A vrai dire, l'hypothèse la plus plausible est que chacun, luttant pour sa survie en tant qu’organisation représentative, veut prendre le pas sur l’autre afin d'être investi d’un pouvoir de représentation de la profession auprès des pouvoirs publics. Leur lutte n’est pas celle qu’ils veulent bien déclarer, leur objet de lutte n’est pas le notre.

Psychologues, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes et notre rassemblement dans un collectif pour sauver et développer notre profession avec l’espoir que les organisations se réveillent enfin.

Nous vous demandons de vous informer de façon précise sur les nouveaux enjeux de ce titre de  "psychothérapeute” pour notre métier.

Collègues psychologues, adhérents du SNP, de la FFPP, des centrales syndicales, …., vous qui demandez le titre de psychothérapeute, nous vous exhortons à ne pas accepter ce bradage de la profession de psychologue et nous vous demandons de boycotter les commissions d’habilitation et le titre de psychothérapeute, d’envoyer la lettre ci jointe aux députés et sénateurs afin de faire pression pour obtenir l’annulation de ce décret inadmissible. Un peu de courage, nous pouvons obtenir cette annulation, en tout état de cause nous avons jusqu’au 22 mai 2011 pour l’obtenir. Il apparaît bien précipité de collaborer avec ceux qui nient la souffrance psychique de nos concitoyens.

Des artifices ont été mis en place pour cacher le véritable but de la requalification de notre
profession.
● En effet, simultanément à la sortie des décrets réglementant le titre de psychothérapeute,
les nouvelles circulaires “temps FIR et Concours” qui attaquent certes notre métier,
ne sont que des écrans de fumée qui occultent une attaque majeure : la requalification
et la reclassification des psychologues en une profession technicienne para médicalisée
dont les recommandations de bonnes pratiques vont être ordonnée par la haute autorité de
santé.Quand le métier aura disparu, irez vous encore manifester pour défendre le temps
FIR?
● En demandant le titre de psychothérapeute, vous pensiez à juste titre que c’était vous
rendre justice puisque l’usage faisait que c’étaient les psychologues qui exerçaient
principalement les psychothérapies. Ceci est un second leurre, car en demandant le titre,
vous acceptez tout simplement une dégradation de l’offre publique de soins psychiques et
surtout vous participez à mettre en avant et à valider un nouveau métier para-médicalisé
dans le territoire médical en remplacement du métier actuel de psychologue dont l’originalité
était de venir ajouter une plus value aux soins médicaux, mais à coté des soins médicaux,
et non pas sous l’égide de l’ordre médical. Son utilité a jusque là été reconnue et appréciée
par l’ensemble des acteurs du soins, en particulier les psychiatres et paradoxalement la
profession subit les humiliations récurrentes de médecins-rédacteurs, éloignés des lieux de
pratiques, dans leurs rapports faits aux gouvernements.
● Enfin un troisième leurre a été mis en place par le ministère de la santé, face à une agitation naissante des psychologues, le ministère a proposé une négociation sur le métier avec les centrales syndicales. Une première date, le 28 mars 2011 a été avancée alors que la fin du métier est programmée au 22 mai 2011 pour donner naissance au nouveau métier de psychothérapeute. N’y aurait-il pas là une mascarade alors que l’état d’esprit n’a jamais été à la négociation?

Demain les psychothérapeutes qui feront croire qu’ils sont encore psychologues avec une formation sous tutelle de la faculté de médecine seront embauché préférentiellement et notre métier tombera  en désuétude.

Psychologues, interpellons les élus et les citoyens. Des sénateurs que nous avons rencontrés suivent notre démarche.

Nous demandons aux pouvoirs publics une réécriture du décret relatif à l'usage du titre de Psychothérapeute et une négociation afin d’avoir les moyens d’exercer les soins psychiques et les Psychothérapies pour nos concitoyens dans les meilleures conditions institutionnelles de responsabilités.

Collectif des Psychologues Hospitaliers
Signataires du manifeste.
J..P.A; G.B; P.B ; C.N; P.V

18/03/2011

Appel du collectif des psychologues hospitaliers aux centrales syndicales en négociation avec le ministère de la Santé

URGENT
 
Appel du collectif des psychologues hospitaliers aux centrales syndicales en négociation avec le ministère de la Santé
 
En prévision de la réunion du 28/03/11
 
Attendu la non remise en cause par les pouvoirs publics du  Décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l'usage du titre de psychothérapeute  qui pourtant scelle à court terme la fin des psychologues cliniciens formés aux sciences humaines, nous vous demandons à vous, organisations syndicales chargées de la défense de toutes les catégories de personnels de refuser toute poursuite des négociations avec les tutelles si celles-ci ne donnent aucune garantie de l’annulation ou d’une réécriture totale de ce décret.
 
Aucune autre discussion ne revêt la moindre importance dans ce contexte puisque c’est la fin d’un métier qui est programmée avec la parution de ce décret, il apparaît donc inutile de perdre notre temps en toute autre discussion stérile.
 
En l’absence de garanties sur ce point, il faut appeler à des mouvements de grèves des actes de psychothérapies par les psychologues hospitaliers que se soit de cotation ou de l’engagement effectif avec tout nouveau patient dans le travail psychothérapique. Avec de surcroît une information des administrations hospitalières et des patients de ces motifs.

09/03/2011

Soirée ACF jeudi 10 mars 2011

ACF Masotta.JPG

08/03/2011

Un éditorial en forme d'appel de Jacques Borgy, secrétaire général du SNP

SNP : Au-delà de la colère…
le 26/2/2011 10:37:31

Edito du N°215 de Psychologues & Psychologies

Dès l’annonce des actions du 28 janvier, le SNP n’a cessé de demander une action intersyndicale. Celle-ci est apparue totalement indispensable aux participants de l’AG de Cochin, le soir du rassemblement du 28 et elle va enfin avoir lieu. Parti des psychologues FPH de la CGT, puis de SUD, le mouvement s’étend maintenant à tous les secteurs d’exercice des psychologues tous fort maltraités.

Son hétérogénéité et son unité sont sa vraie force! C’est déjà le cas du mouvement contre le décret concernant le titre de psychothérapeute qui réunit 6 organisations aux positionnements différents mais unies dans le combat pour le respect de notre profession de psychologue.

Je crois fermement que nous ne pouvons nous unir qu’en respectant toutes les positions, mêmes divergentes, des diverses organisations associatives et syndicales. Les divergences ne sont un obstacle à l’union que si elles servent des luttes fratricides visant à prendre le pas sur les autres organisations.

Il est, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire d’obtenir une reconnaissance sociale de notre profession qui soit à la hauteur de celle dont elle jouit dans le public, ainsi qu’un niveau de rémunération correspondant à nos responsabilités et à nos engagements professionnels. Ces deux revendications ont été très présentes à l’AG de Cochin !

Dans ce but, le SNP a toujours fait le choix d’agir sur plusieurs terrains : celui des propositions, des partenariats et de la construction de la profession, comme celui de la lutte, de la manifestation et de la grève.

Nous appelons donc tous nos partenaires dans la prise en charge de la souffrance psychique et psychosociale, de la difficulté scolaire et éducative et de tous les impacts psychologiques dus à l’âge, à la maladie ou à la pénibilité du travail, etc., à se mobiliser avec nous et à nous soutenir dans notre combat pour une meilleure reconnaissance des psychologues, aujourd’hui très en colère d’être empêchés dans leur travail par des conditions statutaires dégradées, par des salaires indécents, par des instrumentalisations inacceptables, par des concurrences déloyales organisées par la déréglementation des professions au seul profit financier, à terme, des officines marchandes de bonheur…

Nous appelons la représentation nationale, députés et sénateurs, à se saisir de la situation des psychologues en France, à l’heure où les souffrances et les risques psychosociaux sont reconnus, il est indispensable que notre profession soit enfin traitée à sa juste valeur et protégée comme il se doit.

Une instance nationale de la profession de psychologue doit absolument être créée afin de donner à notre profession toute la lisibilité qu’elle mérite et à tous les psychologues que la liste professionnelle répertorie la possibilité d’avoir une visibilité sociale réelle et pas seulement administrative !

Notre profession est en grand risque d’être « vendue à la découpe » au profit de métiers parcellaires qui seraient facilement inféodés à des marchands de solutions toutes faites au mépris de la singularité humaine et de l’autonomie psychique individuelle. Les êtres humains ne sont pas des machines à réparer et les psychologues ont cette mission de la prise en compte de l’intégrité psychique des individus. S’ils venaient à disparaître l’humain serait en grand danger…

Jacques Borgy, Secrétaire général, 30 janvier 2011.